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Une réflexion sur la culture de naissance à Luxembourg

Souvent, lors de l’accouchement, les femmes doivent subir des interventions, comme des césariennes ou des épisiotomies, pas nécessaires, mais avantageuses sur le plan administratif pour l’hôpital. Ces interventions ont des conséquences sur la mère et l’enfant, comme un risque de blessures, des traumatismes, de la peur…
La recherche a montré que les cliniques qui obtiennent les meilleurs résultats sont celles qui pratiquent le moins d’interventions. La sécurité, la sérénité, la confiance et le confort sont essentiels pour le bien-être de la mère et de l’enfant.

Un acte médical ne peut être pratiqué qu’avec le consentement libre et éclairé du patient. Celui-ci a le droit de refuser tout traitement. Ce principe fondamental des droits de l’homme en matière d’accouchement, est inscrit dans le droit local depuis 2014.
Pour prendre une décision au sujet des interventions, les familles ont besoin d’informations scientifiques et pertinentes, d’être informées sur les avantages, risques et alternatives pour bien comprendre les conséquences potentielles.
Pourtant, en réalité ce n’est pas toujours le cas. Le taux d’interventions au Luxembourg est de plus en plus important. Le luxembourg est parmi 12 États membres de l’UE dont le taux de césariennes est supérieur à 30 %. L’utilisation de l’ocytocine artificielle pour déclencher et accélérer le travail, l’épisiotomie (une incision chirurgicale pratiquée à l’ouverture du vagin lors de l’accouchement) et bien d’autres interventions sont fortement surutilisées.

Voici les types de modèles de soins possibles pendant l’accouchement.

Un accouchement humanisé place la femme au centre et lui confère le contrôle. Ce modèle met l’accent sur les soins de maternité primaires dispensés conjointement par des sages-femmes, des infirmières et des médecins qui travaillent ensemble en harmonie et sur un pied d’égalité. Offrir un bon environnement d’accouchement est essentiel pour faire en sorte que la femme se sente en sécurité, en confiance et non sur surveillance.

Au Luxembourg, pendant l’accouchement les sages-femmes ne sont pas en mesure de travailler de manière autonome avec des femmes à faible risque. Elles sont légalement limités dans leur travail en étant placées sous l’autorité d’un médecin. Il est bien démontré* qu’un modèle (bien doté en personnel) qui se base sur les services continus des sages-femmes, est LE MODELE DE REFERENCE pour les personnes en bonne santé (>80 % ou la grande majorité de la population) et a une philosophie et des résultats très différents sur la façon dont la naissance est abordée :
• Moins d’interventions médicales
• Moins de naissances prématurées
• Moins de fausses couches
• Des naissances plus spontanées
• Pas plus de risques pour le nouveau-né

*Sandall et al. Cochrane Database of Systematic Reviews 2013

Les familles devraient avoir un CHOIX entre le modèle de soins médicaux ou de soins de sage-femme en raison des grandes différences dans les résultats….
Même si au Luxembourg nous avons des sages-femmes qui travaillent dans les accouchements, elles doivent le plus souvent travailler selon le modèle médical sous la direction des médecins, et non de manière autonome.

Les sages-femmes sont LES expertes en accouchement physiologique et les femmes en bonne santé sont plus en sécurité dans ce modèle de soin.
Les centres de naissance dirigés par des sages-femmes devraient devenir une option valable à Luxembourg et les hôpitaux devraient adopter un système humanisé et centré sur la famille avec des sages-femmes compétentes et autonomes.

Rejoignez le groupe FB: Birth Culture Luxembourg pour discuter d’une culture de naissance saine au Luxembourg.

Source : Luxmama club